Les différents types d’isolant thermique
L’isolation thermique est un part importante de vos travaux d’isolation. Voici donc un petit guide pour vous présentez différents types d’isolant thermique.
Les laines minérales
Ce sont actuellement les isolants les plus employés. Matériaux naturels fabriqués à partir de roche volcanique, de sable ou de verre recyclé, ils sont pérennes et résistants au feu.
- laine de verre (de 3 à 8 €/m2, λ de 0,034 à 0,056 W/m.K)
Cet isolant très performant est présent dans la majorité des habitations françaises. La laine de verre est très légère, ininflammable, abordable, recyclable, mais elle se dégrade si elle est humide. Elle s’utilise sous forme de panneaux, rouleaux ou flocons. Pour l’application sur les murs ou entre les chevrons, les panneaux doivent être semi-rigides, car la laine de verre a tendance à se tasser dans le temps. - laine de roche (de 5 à 10 €/m2, λ de 0,033 à 0,042 W/m.K)
C’est un bon isolant thermique et phonique, peu onéreux. Elle a de nombreux atouts : perméable à l’humidité, légère, durable, résistante à la compression, incombustible. - perlite exfoliée
Cette roche volcanique siliceuse concassée et chauffée est très chère, ininflammable, très résistante, recyclable, insensible aux rongeurs. Elle s’utilise en panneaux ou en vrac. Elle doit être complétée d’un film pare-vapeur, car la perlite absorbe l’humidité.
Les isolants naturels d’origine végétale
Les isolants naturels séduisent de plus en plus, pour leur conception écologique, qui rend encore plus cohérente une démarche globale d’économie d’énergie. Cela dit, certains d’entre eux doivent subir divers traitements chimiques pour être résistants.
- ouate de cellulose (20 €/m2, λ de 0,035 à 0,042 W/m.K)
Cet isolant est fabriqué à partir de papier recyclé. Elle dispose d’un déphasage long (12h) : elle restitue donc la nuit la chaleur accumulée le jour. Elle est ininflammable et elle régule le taux d’humidité. Elle est sujette au tassement. C’est également un très bon isolant phonique. - fibre ou laine de bois (15 à 20 €/m2, λ de 0,041 à 0,050 W/m.K)
C’est un bon isolant acoustique et thermique, qui régule bien l’humidité et qui offre un bon déphasage thermique. Il ne dégage pas de fumées toxiques en cas d’incendie. Il se présente sous forme de panneaux rigides et semi-rigides, utilisés pour l’ITI et l’ITE des murs et de la toiture. Il est très résistant. - liège (10 à 30 €/m2, λ de 0,032 à 0,042 W/m.K)
C’est un excellent isolant, tant thermique que phonique, très stable dans le temps. Il offre un déphasage confortable, il résiste au feu, aux rongeurs, aux variations de température et d’humidité. En outre, il résiste très bien à la compression, il peut donc être employé aussi bien pour les murs et la toiture que pour un plancher ou une toiture terrasse. - laine de chanvre (15 €/m2, λ de 0,039 à 0,044 W/m.K)
- laine de lin (15 €/m2, λ de 0,035 à 0,041 W/m.K)
Cet isolant est certes naturel, mais il doit subir un traitement antifongique, insecticide, ignifugeant. Il s’utilise pour les combles, les cloisons, les plafonds et les planchers. C’est un bon régulateur hygrométrique. - laine de coton (25 €/m2, λ de 0,039 à 0,042 W/m.K)
Ce bon isolant peut être posé dans des pièces humides car il est très perméable à la vapeur d’eau. C’est également un bon isolant acoustique. - panneaux de roseaux (30 à 40 €/m2)
Fixés par collage ou vissage, ces panneaux assurent l’isolation et la finition. Ils sont surtout employés en ITE des murs, dont ils peuvent suivre l’inclinaison en raison de leur souplesse. Ils résistent bien aux variations climatiques, absorbent puis restituent l’humidité, et sont peu inflammables.
Les isolants naturels d’origine animale.
- laine de mouton (de 15 à 20 €/m2, λ de 0,032 à 0,041W/m.K)
C’est un isolant léger et performant. La laine de mouton absorbe l’humidité, elle n’est donc pas recommandée pour les pièces humides. Par ailleurs elle offre une faible inertie; elle est donc moins confortable en été. Elle se présente sous forme de panneaux, de rouleaux, ou en vrac. - plumes de canard (de 15 à 20 €/m2, λ de 0,033 à 0,042 W/m.K)
Elles ont la particularité de réguler le taux d’humidité. Elles sont très inflammables. Sous forme de rouleaux ou de panneaux, voilà un très bon isolant surtout utilisé pour les combles perdus, les murs et les plafonds rapportés.
Les isolants synthétiques.
Ces matériaux issus de l’industrie pétrochimique sont très courants dans l’isolation d’un bâtiment. Ils sont légers et résistants au tassement, mais ils sont dangereux en cas d’incendie et ils ne sont pas recyclables.
- Le polyuréthane (PUR) (20 €/m2, λ de 0,022 à 0,030 W/m.K)
Le polyuréthane est considéré comme l’isolant le plus performant. Il est particulièrement intéressant pour l’isolation des murs, car il résiste très bien au tassement et qu’il est performant en faible épaisseur. Sous forme de panneaux, il est également employé dans l’isolation des planchers et des toitures. Il est également utilisable sous forme de mousse, projetée dans les combles perdus. Par contre, il dégage des vapeurs toxiques en cas d’incendie; il doit donc être recouvert d’un écran pare-feu. - Le polystyrène expansé (PSE) (10 €/m2, λ de à,029 à 0,038 W/m.K)
Ce matériau, fabriqué à partir de styrène et d’eau, est une mousse très légère composée de 98% d’air. Il s’utilise sous forme de panneaux, imputrescibles et pérennes. Il doit être complété d’un écran pare-feu, car il dégage des vapeurs toxiques en cas d’incendie. - Le polystyrène extrudé (XPS) (de 15 à 20 €/m2, λ de 0,029 à 0,037 W/m.K)
Cet isolant léger est étanche à l’humidité et il a une grande résistance mécanique. Il est utilisable pour les murs, le sol et la toiture, mais aussi pour les zones extérieures. C’est un mauvais isolant acoustique.