Prix des différents types de radiateurs électriques
Autonomes, propres et esthétiques, les radiateurs électriques ont aujourd’hui meilleure réputation pour un chauffage électrique, depuis que leurs performances et leur appétit énergétique ont évolué.
Radiateurs pour espaces moyens.
La chaleur des radiateurs radiants, ou rayonnants, se diffuse à partir d’une résistance qui chauffe une plaque. La montée en température est rapide, la chaleur homogène et les appareils, dotés d’un thermostat et parfois d’un régulateur économique, sont proposés dans des gammes très esthétiques. Relativement gourmands, ils sont à réserver à des pièces des proportions moyennes (15-25 m²), bien isolées et peu encombrées par des obstacles à leur diffusion. Leur prix varie de 100 à 1 200 € TTC selon la puissance.
Les convecteurs conviennent aussi à des pièces modestes. Ils réchauffent l’air ambiant au moyen d’une résistance, d’où la création d’une chaleur sèche et la circulation des poussières, qui peuvent gêner. La chauffe et le refroidissement sont rapides. Les prix se situent dans un fourchette moyenne de 50-400 €, qui reflètent les limites de ces appareils, réservés à des espaces restreints et bien isolés.
Convecteurs électriques : les champions.
La convection consiste à réchauffer l’air en l’entraînant du bas vers le haut. Cette convection est soit naturelle, soit forcée. En effet, l’air chaud étant plus léger que l’air froid, la convection naturelle génère une circulation de l’air. Mais ce phénomène peut être amplifié par des ventilateurs placés dans la partie basse du convecteur électrique. Les radiateurs soufflants utilisent cette convection forcée pour chauffer rapidement une petite pièce. Le convecteur est le moins cher des radiateurs électriques, avec un prix oscillant entre 30 et 300 euros, mais il est conseillé de choisir un modèle évolué avec un thermostat électronique.
Bien qu’ils offrent une montée rapide en température, qu’ils soient simples à installer et à utiliser, les convecteurs électriques sont amenés à être proscrits pour le neuf, car ils sont gourmands en énergie, et ils offrent un confort thermique médiocre. En effet, ils entraînent un phénomène de stratification de la température : l’air est chaud et sec au niveau du visage, mais froid et humide au niveau des pieds. Il est donc conseillé de réserver les convecteurs électriques à des petites pièces, qui ne nécessitent d’être chauffées que ponctuellement.
On trouvera dans cette catégorie les radiateurs à inertie et à accumulation, décris plus bas.
Panneau rayonnant (ou radiant).
La résistance électrique chauffe une plaque métallique, qui réchauffe, non pas l’air, mais les objets, les corps, les murs, en émettant des infra-rouges. Il y a par ailleurs un phénomène de conduction naturelle : le panneau est très chaud, la température est donc plus élevée à proximité du panneau radiant.
La chaleur produite est homogène, sans brassage d’air. Certes, la montée en température est plus lente que pour un convecteur, mais le confort thermique est nettement meilleur. Les panneaux radiants sont plus grands mais plus fins que les convecteurs, mais un seul panneau rayonnant suffit pour chauffer une pièce de 20m2.
Radiateur à accumulation (ou accumulateur de chaleur).
Ces radiateurs sont dits à accumulation car ils retiennent dans leur matériau réfractaire (brique, roche volcanique) la chaleur produite pendant les heures creuses d’EDF, et la restituent lentement le jour par rayonnement. La montée en température est rapide, la chaleur ressentie est proche de celle procurée par un poêle. Si la température de la pièce est insuffisante, le système de programmation accélère la diffusion de la chaleur par un ventilateur placé dans le bas du radiateur.
Ces radiateurs robustes et efficaces sont cependant encombrants et lourds, et doivent être reliés à une ligne électrique dédiée, pour pouvoir capter les heures creuses d’EDF. Leur prix s’échelonne entre 800 et 2000 euros.
Radiateur à inertie (ou radiateur à chaleur douce).
Derniers-nés des radiateurs électriques, les radiateurs à inertie associent le rayonnement, l’accumulation, et dans une moindre part, la convection. Ils procurent une chaleur douce, stable et bien répartie, avec un rendement proche de 100%. Faciles à installer et à utiliser, ils sont encore plus économiques et confortables s’ils sont pourvus d’un système de programmation. Leur coût se situe entre 500 et 1500 euros.
Il existe deux types de radiateurs à inertie :
- inertie sèche : la résistance est prise dans le matériau réfractaire, qu’elle chauffe lors des heures creuses d’EDF. Le matériau diffuse lentement la chaleur par rayonnement
- Inertie fluide : la résistance chauffe un fluide caloporteur qui transmet sa chaleur à la façade
La matière (verre, risque, aluminium, fonte, etc), d’un radiateur à inertie lui confère une capacité d’accumulation et un temps de chauffe différents:
- radiateur à brique réfractaire ou en stéatite (roche volcanique) : la résistance chauffe le matériau réfractaire (brique ou stéatite), qui diffuse sa chaleur à la façade métallique. Le temps de chauffe est assez long, mais l’inertie est excellente. C’est un radiateur très confortable et économique.
- radiateur en verre : excellent rayonnement, d’autant plus efficace que la surface et la masse sont importantes.
- radiateur granit : ce radiateur à chaleur douce n’est pas le plus performant, mais il a aussi l’avantage d’être extra-plat et très design.
- radiateur bloc aluminium : le corps de chauffe et la façade sont en aluminium, un très bon conducteur. ce radiateur chauffe rapidement, mais sa capacité d’inertie est assez limitée.
- radiateur bloc de fonte : la fonte restitue progressivement la chaleur à la façade métallique, mais la montée en température est assez lente. Certains modèles sont pourvus d’un double corps de chauffe : en mi-saison, le chauffage est assuré par un film parcouru par une résistance très fine qui chauffe la façade rayonnante, mais en hiver, c’est la fonte qui prend le rails.
Les derniers nés des convecteurs.
Les radiateurs à infrarouge ou halogènes font partie de la dernière génération. Sur le principe du rayonnement, ils peuvent être fixes ou mobiles et sont silencieux. En chauffant l’environnement, murs et occupant, et non l’air, ils sont particulièrement sains et efficaces et consomment moins que les radiateurs classiques. Compter entre 150 et 1 000 € par unité.
Consommation électrique.
Outre le confort attendu et la compatibilité d’un système avec la pièce à chauffer, le critère de consommation d’énergie est déterminant. Les radiateurs à accumulation permettent de profiter des tarifs horaires les plus avantageux, tandis que les appareils à convection et d’appoint, utilisés aux heures de pointe, agitent le compteur.
Veiller à l’isolation, pour éviter les pertes de chaleur, et choisir une puissance adaptée à l’espace constituent enfin des réflexes essentiels pour profiter au mieux des performances des radiateurs électriques.