Les chaudières à condensation
Performantes, économiques et respectueuses de l’environnement, les chaudières à condensation apparaissent comme les chaudières de l’avenir. Du fait de son principe de fonctionnement et malgré la nécessité d’un combustible, la chaudière à condensation fait partie des équipements à énergie renouvelable. Plusieurs aides et encouragements y sont associés.
Principe et installation.
La chaudière à condensation récupère et utilise la fumée et les vapeurs d’eau dégagées par la combustion « classique », qui sont en général rejetées à perte et polluent l’atmosphère. Par ce système, la vapeur produite par la combustion sert à réchauffer l’eau de retour, pour réalimenter le circuit de chauffage central, tandis que l’eau dégagée par cette vapeur refroidie par le phénomène de condensation est évacuée.
Du fait de cette quasi auto-production d’énergie, l’installation d’une chaudière à condensation peut participer à la classification d’un bâtiment basse consommation. De plus, elle s’associe aisément à un système solaire, pour l’eau sanitaire par exemple.
La particularité technique de ce type de chaudière implique l’obligation d’une évacuation des eaux de condensation obtenues (10-15 l par jour en moyenne). D’où la nécessité d’un raccordement au réseau des eaux usées.
Ce type de chaudière peut fonctionner au gaz, au fioul et même au bois mais c’est dans sa version alimentation en gaz qu’elle présente le plus d’avantages. Elle peut être installée sur tous les chauffages à eau chaude mais le rendement maximal est associé aux planchers chauffants et aux radiateurs basse température (température d’eau de retour autour inférieure à 60°).
Dans la catégorie des chaudières à condensation figure une dernière innovation, les chaudières micro cogénération, qui produisent à la fois chaleur et électricité. Pour un investissement lourd, de l’ordre de 15 000 € HT, la production autonome de 50 à 80 % de sa consommation électrique fournit un argument de poids pour ces chaudières, dont le marché encore confidentiel devrait se développer et entraîner une baisse des coûts.
La chaudière gaz à condensation.
La chaleur produite par la combustion du gaz , dite « chaleur sensible », sert à chauffer l’eau qui circule dans les émetteurs (radiateurs ou plancher chauffant). Dans les fumées issues de cette combustion, seule la vapeur d’eau est refroidie : elle passe de plus de 120° à 53°. Cette « chaleur latente » issue de la condensation chauffe l’eau de retour du circuit de chauffage à 53°. La chaudière à condensation sera donc plus performante si elle est reliée à des radiateurs à basse ou moyenne température. Les condensats sont ensuite évacués dans le circuit des eaux usées.
Une chaudière gaz à condensation nécessite la présence d’un circuit de chauffage central, elle doit être reliée au circuit des eaux usées pour évacuer les condensats. Si elle est installée en sous-sol, une pompe de relevage peut être nécessaire pour la relier au réseau d’évacuation.
Si le raccordement au réseau de gaz de ville n’est pas possible, la chaudière à condensation peut être reliée à une citerne individuelle. Quant à l’évacuation des fumées, deux systèmes sont possibles : le conduit de cheminée classique, ou le système ventouse, dans lequel l’air de combustion provient de l’extérieur. Ce double conduit étanche permet d’installer la chaudière gaz à condensation dans une pièce fermée.
Avantages d’une chaudière gaz à condensation.
Avec son excellent rendement de plus de 100%, la chaudière gaz à condensation est de plus en plus plébiscitée.
Dans le fonctionnement d’une chaudière gaz classique, les fumées issues de la combustion du gaz sont évacuées à l’extérieur, alors qu’elles atteignent une température de 120 à 160°. Dans la chaudière à condensation, une partie de la chaleur de ces fumées est récupérée permettant ainsi de consommer 15 à 25% de moins qu’une chaudière gaz classique.
Une chaudière à condensation coûte entre 5000 et 10000 euros, plus cher donc que le prix moyen des chaudières, mais les économies d’énergie qu’elle permet amortissent son coût en quelques années, d’autant plus qu’elle bénéfice d’un crédit d’impôts de 15% depuis le 1er Janvier 2014.
Elle a un autre intérêt écologique : elle rejette moins de CO2 qu’une chaudière gaz classique. La chaudière à condensation vous permet donc de réduire la facture d’énergie, de préserver l’environnement et vous donne droit à un crédit d’impôts.
Par ailleurs, la chaudière gaz à condensation offre un confort appréciable : il existe des modèles silencieux, et il est particulièrement intéressant de l’équiper d’un système de régulation, qui permet de maintenir la température désirée. Il peut être complété d’une sonde extérieure, qui anticipe les changements de température extérieure, et qui ordonne à la chaudière de s’adapter avant que les murs de la maison aient laisser pénétrer la chaleur ou le froid.
La chaudière gaz à condensation peut servir au chauffage seulement ou au chauffage et à la production d’eau chaude sanitaire :
-Pour calculer la puissance nécessaire d’une chaudière à condensation pour le chauffage seul, il faut tenir compte de la température intérieure désirée, de la température extérieure, du volume de l’habitation et des déperditions thermiques.
-Les chaudières à condensation mixtes, ou combinées, produisent également de l’ECS (eau chaude sanitaire). Elles fonctionnent à basse température pour le chauffage, et à 60° pour l’ECS.
La chaudière à condensation instantanée, qui se met en marche à chaque demande en eau chaude, ne nécessite pas de ballon d’eau chaude : elle est réservée aux faibles besoins en eau chaude, donc aux célibataires ou aux couples sans enfants. Pour les besoins en eau chaude plus importants, il faut s’orienter vers une chaudière gaz à condensation accumulée, dont le ballon d’eau contient l’équivalent de la consommation journalière de la famille, et qui demande un délai de 6 à 8h, c’est-à-dire une nuit, pour chauffer l’eau du ballon. Pour info, une personne consomme environ 50L/j. Il existe également des chaudières micro-accumulées, qui sont équipées d’un petit ballon de 3 à 6 L, qui constitue une réserve d’eau permanente. On éviter ainsi de solliciter la chaudière au moindre besoin en eau.