Isolation toiture

Dans une optique d’amélioration de l’isolation du toit, il faut aussi veiller à sa ventilation, indispensable pour éviter un phénomène de surchauffe en été et de condensation en hiver. On parle de ventilation en faîtage (dans la partie haute du toit) et de ventilation à l’égout (partie basse du toit).

Ventilation de la toiture.

L’objectif est de faire circuler l’air en créant des entrées d’air en bas du toit, et des sorties d’air en haut du toit. Car sans ventilation, voici ce qui se produit : l’air chaud monte, traverse l’isolant et entre en contact avec les éléments de couverture soumis au froid extérieur. Le phénomène de condensation est inévitable: l’air chaud intérieur se transforme en gouttelettes, qui mouillent l’isolant. Cette humidité stagnante se traduit par des traces de moisissure au plafond des combles aménagés, et des tuiles qui éclatent sous l’effet du gel parce qu’elles sont gorgées d’eau. La solution est donc de poser un écran de sous-toiture et de ménager une lame d’air de 2 cm entre la sous-toiture et la couverture.

En revanche, on ne pratique plus de ventilation entre l’isolant et la sous-toiture, qui s’avère plus préjudiciable à l’étanchéité que bénéfique.

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Ecran de sous-toiture.

La pose d’un écran de sous-toiture est fortement recommandée pour améliorer l’étanchéité du toit. Les défauts d’étanchéité sont en effet responsables de la plupart des avaries de la toiture. L’écran de sous-toiture empêche la poudreuse, la pluie, les insectes de pénétrer au travers de la toiture, mais il limite aussi le soulèvement des éléments de la couverture par grand vent.

Il en existe plusieurs types :

• l’écran HPV (Hautement Perméable à la Vapeur) : c’est la dernière génération d’écran de sous-toiture. Il empêche l’eau de rentrer, mais il laisse la vapeur d’eau intérieure s’évacuer. Il peut se poser directement sur l’isolant, sur n’importe quel type de toiture.
• le film bitumeux : ce film non respirant est peu perméable à la vapeur d’eau : il nécessite donc de ménager une lame d’air entre lui et l’isolant. Il est constitué de fibres synthétiques enduites de bitume. Lourd, très résistant, il oppose une forte tenue au vent.
• l’écran de sous-toiture réfléchissant : il renvoie une partie des infrarouges, améliorant ainsi le confort thermique en été. Il peut être HPV ou bitumeux.

Isolation par l’extérieur ou isolation par l’intérieur ?

Sachant que 30% des déperditions thermiques ont lieu au niveau du toit, on a tout intérêt à isoler sa toiture pour faire des économies d’énergie. L’isolation à proprement dit peut se faire par l’intérieur, ou par l’extérieur, pour éviter les ponts thermiques. Ceux-ci sont des ruptures dans l’isolation, qui nuisent donc à la qualité de celle-ci.

Il existe en effet deux techniques d’isolation du toit lorsque les combles sont aménagés: l’isolation par l’intérieur est plus simple à mettre en oeuvre en rénovation, mais l’isolation par l’extérieur est plus intéressante lorsqu’on entreprend une réfection de la toiture. Pour les combles perdus, soit on procède par soufflage de l’isolant (généralement de la laine de roche), soit on pose des panneaux semi-rigides d’isolant sur le plancher des combles.

-Isolation du toit par l’intérieur

Elle consiste à poser une épaisseur d’isolant de 30 cm entre ou sous les chevrons. Elle a l’inconvénient de dissimuler la poutraison et de réduire le volume intérieur.

-Isolation du toit par l’extérieur

Elle est certes plus onéreuse (environ 200 euros/m2) mais elle est plus performante car c’est une isolation continue, sans pont thermique. Elle est par ailleurs beaucoup plus esthétique puisqu’elle laisse la charpente visible de l’intérieur.
Le principe de l’isolation par l’extérieur (ITE) est de poser l’isolant entre la charpente et la couverture, qui doit donc être entièrement déposée; c’est pourquoi c’est un chantier plus long.

Il exige deux manières de procéder : par sarking ou par panneaux autoportraits. Dans la technique dite du sarking,  le parement (des panneaux de bois), puis l’isolant, et éventuellement un écran de sous-toiture sont posés successivement, alors que dans celle des panneaux autoportants (caissons chevronnés ou panneaux sandwich), les panneaux comprennent l’isolant, le parement et une sous-couche décorative. Cette dernière technique est donc moins chère, plus rapide et pourtant très performante. Il faut cependant que l’accès à un engin de levage soit possible, puisqu’il faut amener jusqu’au toit les panneaux complets.

Dans le cas particulier d’une toiture terrasse, seule l’isolation par l’extérieur est possible. Un toit terrasse étant très exposé à l’eau, son étanchéité doit être soignée. On commence par poser un film étanche sur la toiture, puis l’isolant, un pare-vapeur et enfin le revêtement.